langue allemande signifie aller, voyager, passer de lieu en lieu. » (Mézeray, av. Clov., pag. 7.)
Les tribus des Francs qui s’étoient établies en Espagne.
Les Francs avoient en effet pénétré jusqu’en Espagne vers ce temps-là, et y demeurèrent douze ans. Ils prirent et ruinèrent l’Aragon ; ensuite ils s’en retournèrent dans leur pays, probablement sur des vaisseaux (voyez Eutrope). Les circonstances les plus indifférentes dans Les Martyrs sont toutes fondées sur quelques faits. Je suis persuadé que sous ces rapports Virgile et Homère n’ont rien inventé : c’est ce qui fait que leurs poëmes sont aujourd’hui des autorités pour l’histoire.
Que les peuples étrangers nous accordent, etc.
C’est le mot de Bojocalus. Ce vieillard germain avoit porté cinquante ans les armes dans les légions romaines. Les Anticéariens, ses compatriotes, ayant été chassés de leur pays par les Cauces, vinrent s’établirent avec Bojocalus, qui les conduisoit sur des terres vagues abandonnées par les Romains. Les Romains ne vouloient pas les leur donner, malgré les remontrances de Bojocalus, mais ils offrirent à celui-ci des terres pour lui-même. Le vieux Germain, indigné, alla rejoindre ses compatriotes fugitifs, en s’écriant : « Terre ne peut nous manquer pour y vivre ou pour y mourir. »
À la troisième fois le héraut d’armes, etc.
« Si quis enim dicenti obstrepat aut tumultuetur, lictor accedit stricto cultro. Minis adhibitis tacere eum jubet ; idque iterum ac tertio facit eo non cessante ; tandem a sago ejus tantum amputat, ut reliquum sit inutile. » (Strab., lib. IV, pag. 135.)
La foule demande à grands cris, etc.
Les druides sacrifioient des victimes humaines. Ils choisissoient de préférence des malfaiteurs pour ces sacrifices, mais à leur défaut on prenoit des innocents. C’est Tertullien et saint Augustin qui nous apprennent de plus que ces victimes innocentes étoient des vieillards.