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Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/484

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20e. — page 155.

Par Pollion, préfet d’Égypte.

C’est ce que porte l’inscription lue par les Anglois, au moyen du plâtre qu’ils appliquèrent sur la base de la colonne. Je crois avoir été le premier ou un des premiers qui aient fait connoître cette inscription en France. Je l’ai rapportée dans un numéro du Mercure, lorsque ce journal m’appartenoit.


21e. — page 155.

Le savant Didyme.

Il y a deux Didyme, tous deux savants : le second, qui vivoit dans le ive siècle, étoit chrétien et versé également dans l’antiquité profane et sacrée. On peut supposer sans inconvénient que le second Didyme est l’auteur du Commentaire sur Homère. Il occupa la chaire de l’école d’Alexandrie : c’est pourquoi je l’appelle successeur d’Aristarque, qui corrigea Homère, et qui fut gouverneur du fils de Ptolémée Lagus. J’ai voulu seulement rappeler deux noms chers aux lettres.


22e. — page 155.

Arnobe de Carthage.

Continuation du tableau des grands hommes de l’Église à l’époque de l’action : ce sont à présent ceux de l’Église d’Orient. Il y a ici de légers anachronismes : encore pourrois-je les défendre et chicaner sur les temps, mais ce n’est point de cela qu’il est question.


23e. — page 155.

Dépôt des remèdes et des poisons de l’âme.

On connoît la fameuse inscription de la bibliothèque de Thèbes en Égypte : ψυχῆς ἱατρεῖον. N’est-ce pas plus juste pour nous avec le mot que j’y ai ajouté ?


24e. — page 155.

Du haut d’une galerie de marbre, je regardois Alexandrie, etc.

J’ai souvent aussi contemplé Alexandrie du haut de la terrasse qui règne sur la maison du consul de France ; je n’apercevois qu’une mer nue qui se brisoit sur des côtes basses encore plus nues, des ports vides, et le désert libyque s’enfonçant à l’horizon du midi. Ce désert sembloit, pour ainsi dire, accroître et prolonger la surface jaune et aplanie des flots ; on auroit