N* II
DISSERTATION
sur l’étendue
DE L’ANCIENNE JÉRUSALEM
ET DE SON TEMPLE,
ET SUR LES MESURES HÉBRAÏQUES DE LONGUEUR.
PAR M. DANVILLE.
Les villes qui tiennent un rang considérable dans l’histoire exigent des recherches particulières sur ce qui les regarde dans le détail ; et on ne peut disconvenir que Jérusalem ne soit du nombre de celles qui méritent de faire l’objet de notre curiosité. C’est ce qui a engagé plusieurs savants à traiter ce sujet fort amplement et dans toutes ses circonstances, en cherchant à retrouver les différents quartiers de cette ville, ses édifices publics, ses portes, et presque généralement tous les lieux dont on trouve quelque mention dans les livres saints et autres monuments de l'antiquité. Quand même les recherches de ces savants ne paroUroient pas suivies partout d’un parfait succès, leur zèle n’en mérite pas moins des éloges et de la reconnoissance.
Ce qu’on se propose principalement dans cet écrit est de fixer l’étendue de cette ville, sur laquelle on ne trouve encore rien de bien déterminé, et qui semble même en général fort exagérée. L’emploi du local devoit en décider ; et c’est parce qu’on l’a négligé, que ce point est demeuré à discuter. S’il est difficile et comme impossible de s’éclaircir d’une manière satisfaisante sur un grand nombre d’articles de détail concernant la ville de Jérusalem, ce que nous mettons ici en question peut être excepté et se trouve susceptible d’une grande évidence.
Pour se mettre à portée de traiter cette matière avec précision, il faut commencer par reconnoitre ce qui composoit l’ancienne Jérusalem. Cet examen ne laissera aucune incertitude dans la distinction entre la ville moderne de Jérusalem et l’ancienne. L’enceinte de celle-ci paroitra d’autant mieux déter-