Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/180

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110 REVOLUTIONS ANCIENNES.

Les cours qui gouvernent sont pleines de gaieté et de pompe 1 . Qu'importent leurs vices? Qu'ils dissipent leurs jours au milieu des orages, ceux- là qui aspirent à de plus hautes destinées ; pour nous , chantons 2 , rions aujourd'hui. Passagers in- connus \ embarqués sur le fleuve du temps , glis- sons sans bruit dans la vie. La meilleure constitu- tion n'est pas la plus libre , mais celle qui nous laisse de plus doux loisirs s . . . ciel ! pourquoi tous ces citoyens condamnés à la ciguë ou à la guillotine? ces trônes déserts et ensanglantés 4 ? ces troupes de bannis , fuyant sur tous les chemins

Chercher ces combats meurtriers , Couverts de fange et de lauriers , Et pleins d'honneur et de folie.

��O Nation brillante et vaine ! Illustres fous ! Peuple charmant , Que la gloire à son char entraîne.' Il est beau d'affronter gaiement Le trépas et le Prince Eugène.

Le prince Eugène étoit de moins dans cette guerre-ci.

1 Athen. , lib. xn , cap. 8; Louis xiv , sa Cour et le Régent.

2 Anac. , Od. ; Vie privée de Louis xv et du duc de Richelieu.

3 Athen., lib. iv ; Herod. , lib. i, cap. 62; Recueils de poésies , romans , etc.

4 Plat., in Hipparch. ; Herod., lib. v; Conspiration clt- L.-P. d'Orléans et de Max. Robesp.

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