158 REVOLUTIONS ANCIENNES.
Selon Pittacus, celui où l'honnête homme gouverne et jamais le méchant.
Selon Cléobule , celui où la crainte du repro- che est plus forte que la loi.
Selon Chilon , celui où la loi parle au lieu de l'orateur.
Selon Périandre , celui où le pouvoir est en- tre les mains du petit nombre 1 .
Montesquieu laisse cette grande question in- décise. Il assigne les divers principes des gou- vernements , et se contente de faire entendre qu'il donne la préférence à la monarchie limi- tée. « Comment prononcerois-je , dit-il quelque part , sur l'excellence des institutions , moi qui crois que l'excès de la raison est nuisible , et que les hommes s'accommodent mieux des par- ties moyennes que des extrémités 2 ? »
« Quand on demande , dit J.-J. Rousseau , quel est le meilleur gouvernement ? on fait une question insoluble , comme indétermi- née ; ou , si l'on veut , elle a autant de bonnes solutions qu'il y a de combinaisons possibles dans les positions absolues ou relatives des peu- ples 3 . »
1 Plat. , in Conv . Sept. Sap. — 2 Esprit des Lois. 3 Contrat Soc. , liv. ni, ch. 9.
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