Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/269

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thage, ainsi qu’en Angleterre, d’un Roi 1 et de deux chambres : la première appellée le sénat, (■présentant les communes ; la seconde connue sous le nom du conseil des cent. Cette puissance, en s ajoutant, ou se retranchant , selon les temps, aux deux autres membres de la législature, devenoit, de même que les pairs de la Grande-Bretagne, le poids régulateur de la balance de l’Etat. Mais comment arrivoit-il que la constitution punique fût républicaine , et la constitution angloise monarchique? Par une de ces opérations merveilleuses de politique , que je vais tâcher d’expliquer.

Supposons une proportion politique , dont les moyens soient P, S, R. Si vous intervertissez l’ordre de ces lettres, vous aurez des rapports différents , mais les termes resteront les mêmes. Le gouvernement de Carthage étoit composé de trois parties : le peuple , le sénat et les rois ,

1 Les Grecs ont quelquefois appelé du nom de Roi, ce que nous connoissons sous celui de Suffète : ceux-ci , comme nous l’avons vu , étoicnt au nombre de deux et changeoient tous les ans. ( .h t liage eut-elle été gouvernée par un seul, conservant sa place à vie , sa constitution n’en auroit pas moins été républicaine ; p.;r<«’ que tout découle du principe de l’assemblée ou de la non- .ism mblée générale du peuple. Je m’étonne que les publicistes n’aient pas établi solidement ce grand axiome , qui simplifie la politique et donne lVxplieation d’une multitude de problèmes . sans cela insolubles. (Vov. les auteurs cités à la note 2 de la pag. 197 , sur la forme du gouvernement.)

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