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238 REVOLUTIONS ANCIENNES.

ramènent en avant ; mais ils s'en servent peu, ; moins qu'ils ne se trouvent en état de guerre : jj comme elles sont épaises et lourdes et capables il d'amortir le coup d'une pierre ou d'une arme émous- 1 sée , elles semblent surtout propres à l'usage que 11 je viens d'indiquer. En général ils ont les pieds 1 nus , excepté lorsqu'ils doivent marcher sur des pierres brûlées ; ils portent alors une espèce de sandale de fibres de noix de cocos tressées.

Le vêtement commun des femmes ressemble beau- coup à celui des hommes. Elles enveloppent leurs reins d'une pièce d'étoffe qui tombe jusqu'au mi- lieu des cuisses , et quelquefois , durant la fraîcheur des soirées , elles se montrèrent avec de belles étoffes qui flottoient sur leurs épaules , -selon l'u- sage des O-Tahitiennes. Le Pau est un autre babil qu'on voit souvent aux jeunes filles ; c'est une pièce de l'étoile la plus légère et la plus fine , qui fait plusieurs tours sur les reins , et qui tombe juj qu'à la jambe ; de manière qu'elle ressemble exac tement à un jupon court. Leurs cheveux sont cou- pés par derrière et ébouriffés sur le devant de la tête , comme ceux des O-Tahitiens et des habitants de la Nouvelle-Zélande ; elles différent , ci cet égard, des femmes des îles des ternis , qui laissent croître leur chevelure dans toute sa longueur. Nous vîmes à la baie de Karakakooa , une femme dont les cheveux se trouvoient arrangés d'une manière sin- gulière : ils étoient relevés par derrière , et rame-

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