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AY. J.-C. 509. = ()L. 67*. .255

larles ou chefs militaires. La partie politique et civile étoit abandonnée aux Druides 1 .

Cet ordre célèbre semble avoir existé de toute antiquité , et quelques auteurs même en ont fait la source d'où découlèrent les sectes sacerdotales de l'Orient 2 . 11 se partageoit en trois branches : les Druides , dépositaires de la sagesse et de l'autorité ; les Bardes , rémunéra- teurs des actions des héros , les Eubages , veil- lant à l'ordre des sacrifices \ Ces prêtres ensei- gnoient l'immortalité de l'àme 4 , la récompense des vertus , le châtiment des vices 5 , et un terme de la nature fixé pour un général bonheur \ Plusieurs nations ont cru dans ce dernier dogme, qui tire sa source de nos misères. L'espérance peut nous faire oublier nos maux, mais comme une liqueur enivrante qui nous tue.

Ce n est pas ici le lieu de nous étendre sur les mœurs, les lumières, les coutumes des nations barbares, elles fourniront ailleurs un chapitre intéressant. A présent notre description forme- roit un anachronisme , ce que nous savons d'el-

1 Caes., Bell. Gall., lib. vi, cap. 13. Tac, de Mor. ; Germ., cap. 7.

2 Laert. , lib. i.

3 Diod. Sic. , lib. v, pag. 308; Strab., lib. iv.

4 Cœs.,Bcll. Gall., cap. 14; Val. Max. , lib. n, cap. 6.

5 Les deux Edda; Saemundus, Snorro, trad. lat.

6 Id.. ib. ; Strab. , lib. iv, pag. 302.

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