Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/380

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310 REVOLUTIONS ANCIENNES.

chesses 1 . Quelques-unes joignirent les Perses 2 ; d'autres furent subjuguées 3 ; un petit nombre adhéra au parti de la liberté 4 . Enfin , on peut regarder les insulaires de la Grèce, comme te- nant le milieu entre la vertu de Sparte et à'A- thènes, et les vices des villes Ioniennes, for- mant la demi -teinte par où Ton passoit des bonnes mœurs des Lacédémoniens , à la cor- ruption des Grecs asiatiques.

Quant à ces derniers, nous verrons bientôt comment ils devinrent les causes de la guerre Médique. En ne les considérant ici que du côté moral , la vertu n'étoit plus parmi les peuples de l'Ionie : voluptueux , riches , énervés par les dé- lices du climat 5 , on les eût pris pour ces esclaves que Xerxès traînoit à sa suite, si leur langage n'avoit décelé leur origine.

Iapidis figuram torquetur et inflectitur, neque régula eadem ma- net, sic et populi scitum ad res accommodatur. » ( Voyage d*A- narch., vol. 2, pag. 52, cit. «.)

1 Plat. , in Pericl.

2 Cypre , Paros , Andros , etc.

3 Eubée.

4 Salamine, Égines. Celle-ci s'étoit d'abord déclarée pour les Perses , sous le règne de Darius ; elle retourna ensuite à la cause de la patrie.

5 Plut., de Leg. , lib. m, tom. 2, pag. 680; Herod., lib. vu.

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