Page:Chateaubriand - Œuvres complètes t1.djvu/394

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

324 REVOLUTIONS ANCIENNES.

nople de nos jours ; il la partageoit avec un con- seil qui composoit une partie du souverain 1 .

Au civil, les lois étoient pures, et la justice scrupuleusement administrée par des juges tirés de la classe des vieillards 2 . Dans les cas graves , la cause étoit portée devant le Roi 3 .

Au criminel , la procédure se faisoit publique- ment. On confrontoit l'accusateur à l'accusé , et celui-ci obtenoit tous les moyens de défense qu'il pouvoit croire favorables à son innocence, ou à l'excuse de son crime 4 . Cette admirable coutume , que nous retrouvons en Angleterre , étoit remplacée en France par l'exécrable loi des interrogations secrètes a .

��1 Herod., lib. m, cap. 88.

2 Xenoph. , Cyrop., lib. , pag. 7.

��3 Herod. , lib. i, cap. 137 ; lib. vu , cap. 694.

4 Diod. , lib. xv.

a Toujours la haine de l'arbitraire et de l'oppression. Qui me l'inspiroit alors, moi pauvre émigré, moi fidèle serviteur du roi, sorti de la France avec lui pour la cause de la légitimité et de l'ancienne monarchie ? Avois-jc attendu la violence ou la corruption des sys- tèmes administratifs sous la restauration , pour m'élever contre l'injustice ? en un mot , mon opposition à tout ce qui comprime les sentiments généreux, est-elle née de mon ambition politique , ou la portai-je en moi dès les premiers jours de ma jeunesse , sans qu'elle se soit dé- mentie un seul moment? Nouv. Ed.

�� �