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AV. J.-C. 509. ±è OL. 67. 345

apprendre à nu oiseau un autre chant que le sien. Mais dites - moi quelque chose de la ma- nière dont on vit à la ville. Je crains fort de ne pas la trouver de mon goût.

LA DEl -XIKy-E SUIVANTE

Le matin , quand vous vous éveillez , ce qui n'est qu'à midi , car les dames du grand monde ne s'éveillent pas à l'heure des artisans. . .

ALCIMNE.

A midi î Je n'entendrois donc plus , le matin , le chant des oiseaux ; je ne verrois donc plus le lever du soleil ? cela ne m'accommoderoit pas.

LA PREMIÈRE SUIVANTE.

Votre beauté ne manquera pas de vous faire beaucoup d'amants. Il faudra vous étudier à plaire à tous , et ne donner à chacun que peu d'espé- rance.

ALCIMNE.

Tous nos seigneurs m'ennuieront en me parlant d'amour, parce que je n'aimerai jamais que celui que j'aime déjà.

LA DEUXIÈME SUIVANTE.

Quoi ! vous aimez déjà ?

ALCIMNE.

Oui , sans doute ; je ne rougis pas d'en conve- nir. J'aime un berger de tout mon cœur , et lui ,

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