Page:Chateaubriand - Mémoires d’outre-tombe t2.djvu/125

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LIVRE VIII[1]


Literary Fund. — Grenier de Holborn. — Dépérissement de ma santé. — Visite aux médecins. — Émigrés à Londres. — Peltier. — Travaux littéraires. — Ma société avec Hingant. — Nos promenades. — Une nuit dans l’église de Westminster. — Détresse. — Secours imprévu. — Logement sur un cimetière. — Nouveaux camarades d’infortune. — Nos plaisirs. — Mon cousin de la Boüétardais. — Fête somptueuse. — Fin de mes quarante écus. — Nouvelle détresse. — Table d’hôte. — Évêques. — Dîner à London-Tavern. — Manuscrits de Camden. — Mes occupations dans la province. — Mort de mon frère. — Malheurs de ma famille. — Deux Frances. — Lettres de Hingant. — Charlotte. — Retour à Londres. — Rencontre extraordinaire. — Défaut de mon caractère. — L’Essai historique sur les révolutions. — Son effet. — Lettre de Lemierre, neveu du poète. — Fontanes. — Cléry.

Il s’est formé à Londres une société pour venir au secours des gens de lettres, tant anglais qu’étrangers. Cette société m’a invité à sa réunion annuelle ; je me suis fait un devoir de m’y rendre et d’y porter ma souscription. S. A. R. le duc d’York[2] occupait le fauteuil du président ; à sa droite étaient le duc de

  1. Ce livre a été écrit à Londres, d’avril à septembre 1822. Il a été revu en décembre 1846.
  2. Frédéric, duc d’York et d’Albany, deuxième fils de George III, né en 1763, marié à la princesse Frédérique de Prusse, dont il n’avait pas d’enfants. Il avait exercé, sans aucun succès d’ailleurs, plusieurs commandements militaires importants. Il était, en 1822, field-marshal et commandant en chef de l’armée britannique.