le Te Deum, exécuté par deux orchestres que conduisaient Méhul et Cherubini[1]. Ce même jour, le Moniteur empruntait au Mercure et reproduisait l’article de Fontanes sur le Génie du christianisme.
Ce n’est pas sans émotion qu’aujourd’hui encore, après un siècle bientôt écoulé, on lit dans le Journal des Débats du samedi 27 germinal an X : « Demain, le fameux bourdon de Notre-Dame retentira enfin, après dix ans de silence, pour annoncer la fête de Pâques. » Combien dut être profonde la joie de nos pères, lorsqu’au matin de ce 18 avril 1802, ils entendirent retentir dans les airs les joyeuses volées du bourdon de la vieille église ! Dans les villes, dans les hameaux, d’un bout de la France à l’autre, les cloches répondirent à cet appel et firent entendre un immense, un inoubliable Alleluia ! Le Génie du christianisme mêla sa voix à ces voix sublimes ; comme elles, il rassembla les fidèles et les convoqua aux pieds des autels.
VII
chateaubriand et mme de custine[2].
Sur les relations de Chateaubriand et de Mme de Custine, nous n’avons pas moins de deux volumes publiés, le premier en 1888 par M. Agénor Bardoux, le second en 1893 par M. Chédieu de Robethon.
Déjà en 1885, M. Bardoux avait consacré un volume à la Comtesse Pauline de Beaumont ; son livre sur Madame de Custine en était comme la suite. Certes, dans ces deux volumes, l’auteur a mis de l’esprit, de l’intérêt, de la délicatesse. On me permettra cependant de tenir pour fâcheuses de telles publications. Que Chateaubriand,