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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE

cédentes. De ce fils éclos, comme les oiseaux du pôle, au soleil de minuit, il ne restera qu’une valse triste, composée par lui-même à Schœnbrünn, et jouée sur des orgues dans les rues de Paris, autour du palais de son père.




    cette couronne porte le titre de Roi de Rome ; qu’un prince y tienne la cour impériale, y exerce un pouvoir protecteur, y répande ses bienfaits en renouvelant les splendeurs des arts. » L’article du 7 Sénatus-consulte, que le Sénat s’empressa de voter, était ainsi libellé : « Le prince impérial porte le titre et reçoit les honneurs de roi de Rome. » L’article 10 stipulait que les Empereurs, après avoir été couronnés à Notre-Dame de Paris, le seraient à Saint-Pierre de Rome avant la dixième année de leur règne. » Et trois ans après sa naissance, le prince impérial, le roi de Rome n’aura déjà plus de couronne et ne sera plus pour l’Europe qu’un prince autrichien ! La parole du Psalmiste sera devenue une prophétie : « Cogitaverunt consilia quæ non potuerunt stabilire » ; et la menace qu’elle contient sera en voie d’accomplissement : « Fructum corum de terra perdes et semen corum a filiis hominum. » Voir le Roi de Rome, par Henri Welschlinger, p. 6.