de clôture le choix du pape n’était pas fait, pendant cinq jours après ces trois jours les cardinaux n’auront plus qu’un seul plat à leur repas, et qu’ensuite ils n’auront plus que du pain, du vin et de l’eau jusqu’à l’élection du souverain pontife.
Aujourd’hui la durée d’un conclave n’est plus limitée et les cardinaux ne sont plus punis par la diète, comme des enfants mis en pénitence. Leur dîner, placé dans des corbeilles portées sur des brancards, leur arrive du dehors, accompagné de laquais en livrée ; un dapifère suit le convoi l’épée au côté et traîné par des chevaux caparaçonnés, dans le carrosse armorié du cardinal reclus. Arrivés au tour du conclave, les poulets sont éventrés, les pâtés sondés, les oranges mises en quartiers, les bouchons des bouteilles dépecés, dans la crainte que quelque pape ne s’y trouve caché. Ces anciennes coutumes, les unes puériles, les autres ridicules, ont des inconvénients. Le dîner est-il somptueux ? le pauvre qui meurt de faim, en le voyant passer, compare et murmure. Le dîner est-il chétif ? par une autre infirmité de la nature, l’indigent s’en moque et méprise la pourpre romaine. On fera bien d’abolir cet usage, qui n’est plus dans les mœurs actuelles ; le christianisme est remonté vers sa source ; il est revenu au temps de la Cène et des Agapes, et le Christ doit seul aujourd’hui présider à ces festins.
Les intrigues des conclaves sont célèbres ; quelques-unes eurent des suites funestes. On vit, pendant le schisme d’Occident, différents papes et antipapes se maudire et s’excommunier du haut des murs en ruine de Rome. Ce schisme parut prêt à s’éteindre, lorsque