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MÉMOIRES D’OUTRE-TOMBE

arrivé hier de Bénévent ; on attend aujourd’hui les cardinaux Albani, Macchi[1] et Oppizzoni.

Les membres du Sacré Collège s’enfermeront au palais Quirinal lundi soir, 23 de ce mois. Dix jours s’écouleront ensuite pour attendre les cardinaux étrangers, après quoi les opérations sérieuses du conclave commenceront, et, si l’on s’entendait tout d’abord, le pape pourrait être élu dans la première semaine de carême.

« J’attends, monsieur le comte, les ordres du roi. Je suppose que vous m’avez expédié un courrier après l’arrivée de M. de Montebello à Paris. Il est urgent que je reçoive ou l’annonce d’un ambassadeur extraordinaire, ou mes nouvelles lettres de créance avec les instructions du gouvernement.

« Mes cinq cardinaux français viendront-ils ? Politiquement parlant, leur présence est ici fort peu nécessaire. J’ai écrit à monseigneur le cardinal de Latil pour lui offrir mes services dans le cas où il se déterminerait à venir.

« J’ai l’honneur, etc.

« P. S. Je joins ici la copie d’une lettre que m’a écrite M. le comte de Funchal. Je n’ai point répondu par écrit à cet ambassadeur, je suis seulement allé causer avec lui. »

  1. Vincent Macchi, né à Capo di Monte en 1770, mort à Rome en 1860. — Cardinal depuis le 2 octobre 1826. Avant d’être cardinal, Mgr Macchi avait été nonce en Suisse, puis à Paris (1819). Il portait alors le titre d’archevêque de Nisibe.