une protestation qui fut signée de quarante-quatre rédacteurs[1], et qui parut, le 27 au matin, dans le National et le Temps.
À la chute du jour quelques députés se réunirent chez M. de Laborde[2]. On convint de se retrouver le lendemain chez M. Casimir Périer. Là parut, pour la première fois, un des trois pouvoirs qui allaient occuper la scène : la monarchie était à la Chambre des députés, l’usurpation au Palais-Royal, la République à l’Hôtel de Ville. Dans la soirée, il se forma des rassemblements au Palais-Royal ; on jeta des pierres à la voiture de M. de Polignac. Le duc de Raguse ayant vu le roi à Saint-Cloud, à son retour de Rambouillet, le roi lui demanda des nouvelles de Paris : « La rente est tombée. — De combien ? dit le Dauphin. — De
- ↑ La protestation des journalistes fut rédigée par MM. Thiers, Châtelain et Cauchois-Lemaire. Les signataires étaient, en effet, au nombre de quarante-quatre. Voici leurs noms : Gauja, gérant du National ; Thiers, Mignet, Chambolle, Peysse, Albert Stapfer, Dubochet, Rolle, rédacteurs du National ; — Châtelain, Guyet, Moussette, Avenel, Alexis de Jussieu, J.-F. Dupont, rédacteurs, et V. de Lapelouse, gérant du Courrier français ; — Guizard, Dejean, Charles de Rémusat, rédacteurs, et Pierre Leroux, gérant du Globe ; — Année, Cauchois-Lemaire et variste Dumoulin, rédacteurs du Constitutionnel ; — Senty, Haussmann, Dussard, Chalas, A. Billard, J.-J. Baude, Busoni, Barbaroux, rédacteurs, et Coste, gérant du Temps ; — Victor Bohain, Nestor Roqueplan, rédacteurs du Figaro ; — Auguste Fabre et Ader, rédacteurs de la Tribune des départements ; — Plagnol, Levasseur et Fazy, rédacteurs de la Révolution ; — F. Larreguy, rédacteur, et Bert, gérant du Journal du Commerce ; — Léon Pillet, gérant du Journal de Paris ; — Vaillant, gérant du Sylphe ; — Sarrans jeune, gérant du Courrier des Électeurs.
- ↑ Au nombre de quatorze. C’étaient MM. Bavoux, Bérard, Bernard, de Laborde, Chardel, Daunou, Jacques Lefebvre, Marchal, Mauguin, Casimir Périer, Persil, de Schonen, Vassal et Villemain.