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Page:Chateaubriand - Oeuvres de Lucile de.djvu/96

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À Madame de Beaumont


Ce 2 septembre (1803).

Ce que vous me mandez, madame, de votre santé, m’alarme et m’attriste ; cependant je me rassure en pensant à votre jeunesse, en songeant que, quoique vous soyez fort délicate, vous êtes pleine de vie.

Je suis désolée que vous soyez dans un pays qui vous déplaît. Je voudrais vous voir environnée d’objets propres à vous distraire et à vous ranimer. J’espère qu’avec le retour de votre santé, vous vous réconcilierez avec l’Auvergne : il n’est guère de lieu qui ne puisse offrir quelque beauté à des yeux tels que les