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Page:Chateaubriand - Vie de Rancé, 2è édition, 1844.djvu/273

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LIVRE QUATRIÈME

tout ce qui me regarde, ne put se laisser persuader à ce que je lui demandais. On a découvert que son livre s’imprimait à Lyon, et on a enlevé tous les exemplaires par ordre de M. le chancelier. Vous jugez bien de la peine qu’en a eue l’auteur. Il ne se peut pas que je ne la ressente vivement, y étant obligé par justice et à titre de reconnaissance. »

Le pauvre homme riait.

Dans l’Apologie de l’abbé de la Trappe, Thiers tombe sur le Père Sainte-Marthe ; il se gaudissait de lui comme ayant dit que madame de Maintenon lui faisait l’honneur de le regarder comme son parent. L’apologie est écrite avec vivacité : l’apologiste cite des vers ridicules contre Rancé, écrits, dit-il, par le premier des poètes bénédictins. Thiers, se justifiant lui-même, assure qu’on serait moins acharné contre lui s’il ne s’était élevé contre les archidiacres, dans son livre de l’Étole, dans son traité de la Dépouille des Curés et dans son Factum contre le chapitre de Chartres. Il finit son apologie, trop longue puisqu’elle est composée de 511 pages, par ces mots : « En voilà assez, mon révérend père Sainte-Marthe, pour vous faire rentrer en vous-même,