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VOYAGE EN ITALIE[1]

Première lettre à M. Joubert

Turin, ce 17 juin 1803

Je n’ai pu vous écrire de Lyon, mon cher ami, comme je vous l’avais promis. Vous savez combien j’aime cette excellente ville, où j’ai été si bien accueilli l’année dernière, et encore mieux cette année. J’ai revu les vieilles murailles des Romains, défendues par les braves Lyonnais de nos jours, lorsque les bombes des conventionnels obligeaient notre ami Fontanes à changer de place le berceau de sa fille ; j’ai revu l’abbaye des Deux-Amants et la fontaine de J.-J. Rousseau. Les coteaux de la Saône sont plus riants et plus pittoresques

  1. Ce voyage est donné d’après l’édition de 1827. Pour rendre plus facile la lecture de ce volume qui s’adresse au grand public, nous l’avons allégé de quelques notes et citations, ainsi que de la reproduction d’inscriptions n’offrant aucun intérêt. Nous avons également supprimé trois fragments consacrés aux galeries du Vatican, du Capitole et Doria qui ne sont guère qu’une énumération de tableaux et de statues. Les érudits trouveront facilement dans l’édition courante ces divers passages. (Note de l’éditeur).