Page:Chaudon, Delandine, Goigoux - Dictionnaire historique, tome 1.djvu/8

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que Bayard, n’est pas celle qui pouvait convenir à l’article de Saint Benoît ; pour peindre la gravité majestueuse de l’éloquent Bossuet, il a fallu assurément d’autres pinceaux, que pour retracer les folles espiégleries de Brusquet.

À l’égard des savans et des littérateurs, nous avons consulté le plus souvent les écrits qui ont paru sur leur personne et leurs écrits, tels que des Mémoires, des Éloges, des Vies particulières ; et toutes les fois qu’il s’est agi d’écrivains vraiment célèbres, nous avons puisé dans ces documens, tout ce qui pouvait servir à les peindre, soit comme particuliers, soit comme hommes de lettres. Ce double point de vue sous lequel nous les avons envisagés, rend ce recueil plus instructif, et en même temps plus agréable. À propos de savans Arabes ou Turcs, dont les noms sont à peine connus en Europe, nous ne nous sommes point amusés à établir des généalogies ridicules, et à énumérer des noms presqu’illisibles, aussi désagréables à entendre que difficiles à articuler, et qui, aux yeux de beaucoup de gens, pourraient bien ne passer que pour du jargon scientifique. On verra aussi que nous avons observé la même réserve dans les jugemens que nous portons de différens ouvrages ; chaque écrit un peu remarquable est suivi d’une analyse rapide qui suffit pour en donner une idée nette et précise. Pour écarter toute défiance au sujet de nos remarques critiques, nous ajouterons que ce sont les Cicéron, les Quintilien, les La Harpe, les Marmontel, et en général, les plus célèbres écrivains et littérateurs de tous les temps, qui nous ont fourni les jugemens que nous avons portés. C’est un fonds que nous n’avons pas craint de nous approprier, et qui nous a été d’un