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mata, 1585 ; Aristotelis et Theophrasti méthaphysica, 1585. Cette édition est fort rare et très-recherchée des savans. C°est à Venise, de 1495 à 1498, que parut la première édition, toute grecque, chez Alde Manuce, en 5 vol. in-fol. ; elle est rare. Camotius en a donné une autre à Venise, chez Paul Manuce, 1551-53, in-8o, qui est fort estimée. On fait aussi beaucoup de cas de celle de Paris, au Louvre, 1619, donnée par Duval, en 2 vol. in-fol. grec et latin. On estime l’édition donnée à Deux-Ponts et Strasbourg par M. Buhle, 1791 et suiv., 5 v. in-8o, avec une version latine corrigée, et des notes explicatives. Gaza a mis en latin son Histoire des Animaux. Camus l’a traduite en français, Paris, 1785, 2 vol. in-4o. La Politique a eu deux traducteurs dans ces derniers temps, Champagne, 1797, 2 vol. in-8o ; et M. Millon, 1803, 3 vol. in-8o. La Rhétorique a été traduite par Cassandre, 1718, in-12 ; et la Poétique, par Dacier, 1692, in-4o. Batteux a réuni une bonne traduction de cette dernière à celle des Poétiques d’Horace et de Vida, et à la Poétique de Boileau, Paris, 1771, 2 vol. in-8o. Le savant Sainte-Croix affirme que les ouvrages d’Aristote, appréciés même avec une sévère critique, doivent moins perdre que gagner ; et il augure que le moment n’est pas très-éloigné où ils recouvreront une partie de leur ancienne autorité. « Pour cela, dit-il, ils n’auront besoin que d’être mieux entendus : et l’on ne saurait se dissimuler que la manière dont ils ont été composés, le sort qu’ils ont eu après la mort de leur auteur, etc., n’en rendent pas l’in-

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telligence facile. » L’archimandrite Anthimus Gaze, dans une de ses lettres de 1805, dit qu’on venait de trouver en Thessalie, sous d’antiques ruines, un très-beau buste en marbre d’Aristote.

ARISTOTE, de Chalcide, dont Apollonius le scoliaste fait mention, avait écrit une Histoire de l’île d’Eubée, la plus considérable des îles de l’archipel grec, après la Crète ou Candie. Cette histoire n’est point parvenue jusqu’å nous. Diogène Laërce parle de trois autres ARISTOTES. Le premier était de Cyrène, et avait écrit sur l’art poétique ; le second avait long-temps été à la tête du gouvernement d’Athènes, et avait publié des Harangues estimées ; le troisième, dont on ignore la patrie, avait commenté l’Iliade.

ARISTOTE, est le même qu’ADBERTI ARISTOTILE. Voyez ce mot, et BATTUS.

ARISTOTIMUS, tyran d’Elide ; vivait du temps de Pyrrhus, roi des Epirotes. Après avoir exercé des cruautés inouïes, il fut tué dans un temple de Jupiter par Thrasibulc et Lampis. Sa femme et ses deux filles se pendirent de désespoir avec leurs ceintures.

ARISTOXENE, naquit à Tarente en Italie, vers la 114e olympíade, 320 ans avant J.-C. Il s’adonna å la musique et à la philosophie, sous Alexandre-le-Grand, et sous ses premiers successeurs ; Il était fils du musicien Mésias. Il fut d’abord disciple de son père, et ensuite de Lamprus d’Erithrée, du pythagoricien Xénopile, et enfin d’Arístote, dans l’école duquel il eut Théophraste pour compagnon d’étude. Jaloux de la preférence que son maître avait donnée à Théophraste, en le plaçant à la