» rien au bonheur public ; telles font les auftérités des » Fakirs. 1 » ibid.
D. Mais peut-on eflimer ces faufTes vertus ?
R. « Oui : elles font, dans la plupart des nations, plus » honorées que les vraies vertus ; & ceux qui les prati-V quent, en plus grande vénération que les bons citoyens. « pag. 142.
M. de V. cherche à rendre fufpefte la Religion de plufieiirs favans, même de ceux qui ont le mieux écrit fur les vérités du Chriftianifme, & entr’autres, du célèbre M, Huet, Evéque d’Avranches. Je conviens que dans le Traité de la foiblejfe de VEJpr’u humain, publié depuis fa mort, le Scepticifme dans les fciences purement humaines eft porté au-delà de fes Juftes bornes. Mais l’autorité de M. Huet n’en efl que plus grande en matière de Religion, s’il la croyoit bien fincérement. Or, voici ce qu’on trouve dans fon portrait fait par une Dame de fes amies, & adrellé à lui même. « Vous êtes, lui dit cette Dame, très-ferme « en la foi, & vous avez fi bien fu vous fervir de la 1) fcience qui gâte les autres, & qui les fait douter de » tout, à vous affermir dans la Religion, que j’eftime n qu’on ne peut croire ce qu’elle nous propofe, plus fer « mement que vous faites. Cela m’a paru en tous vos « entretiens, & il y a autant à profiter avec vous de ce » côté-là, que fur toutes les autres chofes. »
Ce portrait imprimé pour la première fois en 1663, a été réimprimé depuis avec plufieurs autres, à la fuite de ? Mémoires de Mademoifelle de Montpenjîer.
On peut voir encore l’éloge de M. Huet, par M. l’Abbè d’Olivet, L’Auteur l’a placé à la tête du Huetiana, & à la fin de l’Hiftoire de l’Académie Françoife par M ; ielijfon, C’eft fur— tout cette feponde édition dÇ l’éloge s ? flUÇ
