de venir se mettre à leur tête. Aussi-tôt qu’il y fut, ils convinrent ensemble de recommencer la guerre civile par quelque conquête importante qui donnât de la réputation à leurs armes, & qui leur servît au besoin de retraite & de place de sûreté. Dans ce dessein, ils assiégerent Excester, & l’attaquerent assez vivement pour le prendre avant qu’Henri fût en état de le secourir, s’ils eussent eu de l’artillerie & un peu plus de discipline ; mais l’un & l’autre leur manquoient. Le roi survint ; il fit lever le siege : Perkin se retira à Taunton. Après avoir employé le jour à se préparer au combat, il se retira durant la nuit dans un asyle du pays ; il abandonna ainsi son armée à elle-même & à la discrétion du roi, qui pardonna encore une fois à cette populace inconsidérée, après en avoir puni quelques-uns.
Henri étoit assez content de tenir Perkin assiégé dans l’asyle où cet imposteur avoit voulu choisir sa retraite. Plusieurs conseillerent au roi de l’en retirer par force, & de lui faire porter sur le champ la peine de ses impostures ; mais le violement de l’asyle paroissant à ce prince circonspect une affaire trop délicate, il