Page:Chaudon - Les Imposteurs démasqués.djvu/367

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LE COMTE D’ATTHOLES


On peut comparer l’histoire d’Écosse à ces peintures effrayantes qui ne représentent que des morts & des blessés ; on ne peut la parcourir sans y voir des meurtres & des traces de sang ; celui même des rois, quoique sacré, n’a pas été respecté. Il est bien singulier qu’une couronne si petite (si l’on peut parler ainsi) ait occasionné tant de factions, & qu’elle ait été souillée si souvent de la mort de ceux qui l’ont portée.

Celle de Jacques I fut des plus tragiques ; le siecle d’Œdipe & d’Atrée ne nous fournissent pas d’exemples de cruauté semblables.

Le comte d’Attholes, tourmenté du démon de l’ambition, & de ce desir de régner qui ose tout, jusqu’aux parricides, conspira contre le roi Jacques, son neveu ; & comme il ne pouvoit le déposséder que par la mort, il résolut de la lui donner, pour usurper la couronne. Toujours opiniâtre dans cette criante injustice, il ne cherche qu’à