de force ; & le fer & la flamme à la main, il donne aux vaincus le choix de la religion ou de la mort. Tous ceux qui n’ont pas le don de la grace, & qui résistent au prophete guerrier & barbare, sont passés, au fil de l’épée. Le vainqueur, maître de l’Arabie, & redoutable à tous ses voisins, se crut assez fort pour étendre ses conquêtes & sa religion chez les Grecs & chez les perses. Il commença par attaquer la Syrie, soumise alors à l’empereur Héraclius ; il lui prit quelques villes, & rendit tributaires les princes de Dauma & Deyla. Ce fut par ces exploits qu’il termina toutes les guerres où il avoit commandé en personne, & où il avoit montré l’intrépidité d’Alexandre. Ses généraux, aussi heureux que lui, étendirent encore ses conquêtes, & lui soumirent tout le pays à 400 lieues de Médine, tant au levant qu’au midi. C’est ainsi que Mahomet, de simple marchand de chameaux, devint un des plus puissans monarques de l’Asie. Il ne jouit pas long-tems du fruit de ses crimes ; il s’étoit toujours ressenti d’un poison qu’il avoit pris autrefois. Une Juive voulant éprouver s’il étoit prophete, empoisonna une épaule de mouton qu’on devoit lui servir. Le fondateur du mahométisme
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