Page:Chaulieu - Œuvres diverses, t. 1-2, 1733.djvu/26

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5 OEuvres diverses Alloient de ma raifon ofFufquer la lumière î C’eft lorfque j’ai fciiti mon ame toute entière, vSe ramenant en (oi , faire un dernier éfort , Pour braver les horreurs que l’on joint à la mort. Ma raifon m’a montré , tant qu’elle a pu paroître , Que rien n’eft en éfet de ce qui ne peut être j Que ces fantômes vains font enfans de la peur , Qu’une foible nourice imprime en notre cœur , Lorfque de loups-garoux , qu’elle-même elle pcnfc. De démons & d’enfer elle endort notre enfance. Dans ce pénible état mon efprit abattu Tâchoit de rapellcr fa force & fa vertu ; Quand du bord de mon lit une voix menaçante 3 Des volontés du Ciel interprète lallante ; Tremble, m’a-t-elle dit, redoute , malheureux. Redoute un Dieu vangeur , un Juge rigoureux. Tes crimes ont déjà lafle fa patience , il vient enfin ce Juge, S>c tes égarcmens Mis dans fon aultére balance , Vont bien-tôt éprouver fans grâce, &c fans clcmenco La rigueur de fes jugcmens. Mon cœur à ce portrait ne connoit point encore ■ Ce Dieu que je chéris i & celui que j’adore , Ai-je dit , & mon Dieu n’eit point un Dieu cruel ^ On ne voit point de iàng ruiilbkr fon Autel i C’cfï