te, & l’Interprete enfin parle à l’Ambaſſadeur.
Ces demandes ſont ſi le Roy
ſon Maître & la famille royale ſont en
ſanté, & s’il la chargé de quelqu’autre
choſe qui ne fût pas dans la Lettre, à
quoy l’Ambaſſadeur répond ce qui en
eſt ; le Roy luy fait encore trois ou quatre
demandes, & donne ordre qu’on luy
donne une veſte & du betel : après quoy
le Roy ſe retire au bruit des tambours
& des trompettes, & l’Ambaſſadeur reſte
un peu de temps, & ceux qui l’ont
receu le reconduiſent juſqu’à ſon logis,
ſans autre accompagnement ; & comme
j’appris cette maniere de recevoir les Ambaſſadeurs
qui ne me parût pas répondre
à la grandeur du Monarque de la part
de qui je venois, j’envoyay au Roy de
Siam deux Mandarins qui eſtoient avec
moy de ſa part, pour ſçavoir ce que je
ſouhaitterois, pour le prier de me faire
la meſme reception que l’on a accoûtumné
de faire en France, ce qu’il m’accorda
de la maniere que je l’ay raconté
cy-devant.
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