marches & l’on entrait dans un Salon
fort élevé ou l’on prenoit le frais, j’y
trouvay une belle Chapelle & un logement
pour tous ceux qui m’accompagnoient.
Le Lundy dix-neuviéme le Roy me donna audiance particuliére, apres dîné j’allay me promener ſur des Elephans dont la marche eſt fort rude & fort incommode, j’aimerois mieux faire dix lieuës à cheval qu’une ſur un de ces animaux.
Le vingt-troifiéme Monsieur Conſtans mé dit que le Roy vouloit me donner le divertiſſement d’un combat d’Elephans & qu’il me prioit d’y mener les Capitaines qui m’avoient amené pour le leur faire voir, qui étoient Meſſieurs de Vaudricourt & de Joyeuſe, nous y allâmes ſur des Elephans & le combat ſe donna de la même manière que j’en ay recité un cy devant.
Le Roy fit venir les deux Capitaines & leur dit, qu’il étoit bien aiſe qu’ils fuſſent les premiers Capitaines du Roy de Françe qui fuſſent venus dans ſon Royaume & qu’il ſouhaittoit qu’ils s’en retournaſſent auſſi heureuſement qu’ils étoient venus. Il leur donna à chacun un Sabre dont la poignée & la garde éto-