teurs trés belle qui me coûtoit en France
deux cens eſcus, avec un Miroir garni
d’or & de Pierreries d’environ ſoixante
piſtoles ; le Roi a auſſi fait pour environ
ſept ou huit cens piſtoles de préſens à
Monſieur l’Abbé de Choiſi en Cabinets
de la Chine, Ouvrages d’argent du Japon,
pluſieurs Porcelaines trés-belles & autres
curioſités des Indes.
Le quatorze ſur les cinq heures du ſoir ; je partis de Siam accompagné de Monſieur Conſtans, de pluſieurs Mandarins & nombre de Balons, & j’arrivai à Bancoc le lendemain de grand matin ; les Fortereſſes qui étoient par les checmins, & celles de Bancoc me ſalüérent de toute leur artillerie : je reſtai un jour à Bancoc ; parceque le Roi m’avoit dit dans une Audiance que comme j’étois homme de guerre, il me prioit d’en voir les fortifications, & de dire ce qu’il y avoir à faire pour les bien fortifier, & d’y marquer une place pour y bâtir une Egliſe ; j’en fis un petit devis que je donai à Mopſieur Conſtans.
Le ſeiziéme su matin j’en partis accompagné des Mandarins, les Fortereſſes me ſaluèrent, & ſur les quatre heures j’arrivai à la barre de Siam dans les Chaloupes des deux Navires du Roi où je