ſent qui a un très-grand jugement, &
eſt un grand Politique, veut ſçavoir
tout ; il a attaché auprès de luy le Seigneur
Conſtans dont j’ay dé-ja parlé diverſes
fois, il eſt Grec de nation, d’une
grande pénétration, & vivacité d’eſprit
& d’une prudence toute extraordinaire,
il peut & fait tout ſous l’autorité
du Roy dans le Royaume, mais ce
Miniſtre n’a jamais voulu accepter aucune
des premières Charges que le Roy
luy a fait offrir pluſieurs fois. Le Barcalon
qui mourut il y a deux ans, & qui
par le droit de ſa Charge avoit le gouvernement
de toutes les affaires de l’Etat,
eſtoit homme d’un très-grand eſprit,
qui gouvernoit fort bien, & le faiſoit
fort aimer, celuy qui luy ſucceda étoit
Malais de nation, qui eſt un pays voiſin
de Siam, il ſe ſervit de Monſieur
Baron, Anglois de nation, pour mettre
mal Monſieur Conſtans dans l’eſprit du
Roy, & le luy rendre ſuſpect, mais le
Roy reconnut ſa malice, il le fit battre
juſqu’à le laiſſer pour mort, & le dépoſſeda
de ſa Charge, celui qui l’occupe preſentement
vit dans une grande intelligence
avec Monſieur Conſtans.
Comme par les loix introduites par les Sacrificateurs des Idoles, qu’on nom-