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effort et sous leurs aspects les plus variés les contes féeriques des Mille et une nuits.

L’amiral me donna rendez-vous à Marseille pour les premiers jours de juillet. J’arrivai une semaine avant le jour indiqué, comme un homme qui, pour ne pas manquer le départ, se condamne volontiers à l’ennui d’une longue attente. Je trouvai mon compagnon de route réuni à sa famille, qu’il emmenait avec lui.

L’un des plus beaux paquebots des Messageries maritimes attendait, à l’ancre, l’heure du départ. Nous allâmes le visiter, la veille ; le grade de M. de Verninac et surtout le souvenir qu’il avait laissé après lui dans le service des bateaux à vapeur dont il avait été longtemps le commandant supérieur nous ménagèrent l’accueil le plus empressé.

Capitaine et officiers se mirent entièrement à nos ordres ; on nous fit choisir les cabines les plus aérées et les plus commodes ; toutes les dispositions furent prises en un mot pour nous rendre aussi agréable que possible le séjour du Nil pendant les huit jours que nous devions passer sur ce navire.

Le lendemain, le Nil sortait du port, emportant un très-grand nombre de passagers, salué par les acclamations de la foule des curieux qui garnissaient la côte et ayant arboré à son mât d’artimon le pavillon de contre-amiral.

Une brise fraîche tempérait les ardeurs du soleil du