Page:Chauvet - L Inde française.djvu/130

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simplement. Comités de bienfaisance, hôpital militaire, léproserie, maison de santé pour les natifs, mont-de-piété, imprimerie du gouvernement, journal officiel de la colonie, service de santé bien organisé, pharmacie de la marine qui livre au public ses manipulations au prix de revient ; police dirigée, à Pondichéry, par le maire ; dans les autres comptoirs, par des commissaires européens, ayant sous leurs ordres un certain nombre d’agents indigènes ; rien de ce qui est utile ne manque à nos établissements.

Nos administrés s’estiment très-heureux de vivre sous un régime d’une douceur à laquelle ne les avaient point habitués leurs anciens maîtres. En un mot, notre administration a tenu à faire aimer son autorité plutôt qu’à la faire craindre.

Il n’en est pas de même chez nos voisins où l’indigène est compté pour rien. Il serait injuste cependant de prétendre que nos voisins n’ont fait que du mal dans le pays. Les chemins de fer, les routes macadamisées, la liberté des cultes et de fort belles constructions, doivent être inscrits à leur crédit.

Mais lorsqu’ils parlent avec orgueil de la destruction des thugs et de la suppression des bandes de voleurs, on peut leur répondre qu’ils auraient mis moins d’empressement à détruire les thugs si ceux-ci, au lieu d’étrangler des Anglais, s’étaient bornés à étrangler des indigènes.