Page:Chauvet - L Inde française.djvu/147

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lente. On en jugera par ce seul fait que la ville de Pondichéry possède 73 teintureries en pleine activité, et qu’on y apporte de fort loin des masses de pièces de toile de coton à teindre en bleu ; c’est ce produit indigène du Deccan qu’on désigne sous le nom de toile de Guinée. Quant à la production locale du tissu, quoiqu’elle ait baissé depuis quelques années, elle met encore en mouvement 4,126 métiers de tisserands.

Les deux races qui vivent côte à côte dans la ville noire ne se ressemblent guère que par le costume ; toutes deux cependant ont le type caucasique. Les musulmans de l’Inde ont la couleur et le galbe de l’Arabe.

Si noires que soient certaines castes indoues, aucun de leurs traits ne rappelle le nègre de l’Afrique. Du reste, la couleur de la peau chez les Indiens est, en général, noire claire, quelquefois très-claire, c’est-à-dire presque blanche. Leurs cheveux sont touffus et rudes, mais lisses comme ceux des Européens.

Ils sont de petite taille, mais cette taille est bien prise, les attaches sont fines, les pieds et les mains sont tout à fait aristocratiques, les traits du visage agréables et réguliers, l’ensemble est élégant.

Les femmes, surtout, ont une incontestable distinction qu’on rencontre même chez celles qui appartiennent aux classes inférieures. Des formes harmonieuses et des traits presque toujours jolis, tels sont les avantages des femmes indiennes. Mais ces avantages