Un excellent homme, le chef de bataillon d’Agon de la Contrie, qui commandait les cipayes, s’y prit de façon à tirer F… du guêpier dans lequel il s’était jeté, sans le vouloir peut-être.
Comme le commandant était un auditeur complaisant des opérations militaires du général, celui-ci montra la plus grande condescendance et accueillit ses insinuations comme elles méritaient de l’être, si bien qu’en quelques jours, F… se dégagea de ceux qui l’obsédaient de leur amitié.
Cependant, la salubre chaleur du climat de l’Inde n’amenait dans l’état de santé de Zara aucune amélioration ; au contraire, elle dépérissait à vue d’œil, et, au bout d’un mois, elle n’avait plus que le souffle. Ce qui devait arriver arriva bientôt. Un soir, en parlant à son mari de sa voix dolente, Zara rendit son âme à Dieu, et le mari ne s’en aperçut pas tout d’abord.
Accoutumé à la léthargie chronique de sa femme, F… crut à un accès de sommeil et sortit pour aller tenter la fortune chez un de ses voisins. Il y rencontra d’Agon de la Contrie et moi, et nous revînmes ensemble dans sa maison avec l’intention de fumer un dernier cigare en attendant l’heure du repos.
Mais l’aya (femme de chambre) de Zara accourut tout éplorée sous la vérandah, et, par des gestes désespérés, nous fit comprendre qu’un grave événement était survenu.