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Page:Chauvet - L Inde française.djvu/266

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L’ancien empire d’Haïder-Aly et de Tippoo-Saïb, le Mysore, est enfermé dans un cercle de hautes montagnes boisées, arrosé par plusieurs bras du Cavery et fermé au sud par les Nelghéries, dont les hauteurs sont aujourd’hui couvertes de maisons de plaisance. Chose étrange et rare dans l’Inde, plusieurs de ces maisons ont des cheminées.

Ainsi, sous une zone torride, alors que la chaleur est souvent intolérable à quelques lieues de là, on se chauffe, comme en France, pendant toute une saison de l’année, et il peut arriver qu’on ait froid à peu de distance de l’équateur. Il est probable qu’on gèlerait si l’on atteignait la cime du Dodabet, la plus haute montagne des Nelghéries, placée à 2,600 mètres au-dessus du niveau de la mer.

C’est dans les vallées de Gourg que prend sa source le Cavery, qui est, pour les natifs, le fleuve sacré du Sud, comme le Gange est le fleuve sacré du Nord. Les flancs des montagnes sont couverts de forêts vierges qui donnent aux paysages une majestueuse beauté. Cependant, si pittoresques qu’ils soient, les paysages des Ghattes sont loin de l’être autant que ceux que les Nelghéries ou montagnes Bleues entourent d’une ceinture imposante.

L’aspect du cirque des Nelghéries n’a de comparable que la vue de certains sites des Pyrénées et des Alpes. Sur les pentes ornées d’une éternelle verdure, la brise