sont considérables. De là, l’édification de ces bengalow ou chaudries, à cinq lieues l’un de l’autre, ouverts à tout venant pendant trois jours, sans que l’hôte hébergé soit tenu de payer une rémunération quelconque, si ce n’est un pourboire au gardien de l’asile.
Mais, si l’hospitalité est gratuite, ou n’y trouve absolument que de l’eau pour faire cuire les aliments et pour les soins de la propreté, et le bois pour allumer les fourneaux. Il faut donc apporter avec soi les vivres dont on a besoin, le vin et tous les condiments nécessaires à la cuisine. Il est vrai que c’est beaucoup déjà que de trouver, en arrivant au bout de l’étape, une maison contenant plusieurs chambres meublées de tables, de couchettes et de sièges en rotin, une pompe à eau et un office pour la préparation des repas.
Un voyageur, qui a publié récemment un livre sur l’Inde, écrit que le prix du séjour dans les bengalow est de 2 fr. 50 par jour. Je déclare, moi qui ai fait d’assez nombreuses excursions dans l’intérieur, que ce prix ne devient obligatoire qu’après trois jours pleins de résidence, et que les règlements qui régissent la matière déterminent formellement la gratuité de l’hospitalité. Cette mesure, généreuse et prévoyante à la fois, a fait une œuvre de haute charité de l’établissement des chaudries par les princes indigènes, à laquelle se sont associés plus tard les Européens qui ont occupé le pays après eux.