Page:Chauvet - L Inde française.djvu/287

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titué son autorité à celle de la Compagnie, les choses en étaient arrivées au point que l’absorption des royaumes indigènes, obtenue par l’astuce ou par la violence, poussée à l’extrême sans discernement, avait creusé un déficit de plusieurs centaines de millions dans la caisse sociale et sérieusement compromis l’avenir.

Autour de Pondichéry, où les aldées anglaises sont intercalées au milieu des aldées françaises, les termes de comparaison ne manquaient pas entre les deux modes d’administration, mis ainsi face à face. Les Indiens ne trouvaient pas notre domination aussi paternelle que celle de nos voisins leur paraissait exigeante.

La situation se dessina plus nettement encore lorsque l’abaissement de l’impôt foncier sur nos domaines et la reconnaissance de la propriété aux tenanciers eurent provoqué, parmi les habitants de la partie française, le sentiment d’une juste et profonde reconnaissance.

Les agriculteurs de la partie anglaise se plaignirent hautement de n’être pas aussi bien traités que leurs voisins et le conseil de la présidence de Madras ne nous laissa point ignorer que nous avions doublé la difficulté de sa tâche par une générosité, équitable au fond, mais qu’il ne lui était pas permis d’imiter sous peine d’achever la ruine de la royale Compagnie.

De ces récriminations à des propositions ayant pour but de parer aux inconvénients d’une sorte de promis-