Page:Chauvet - L Inde française.djvu/292

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dichéry, mais la ville est moins régulière et moins blanche ; les rues sont beaucoup moins larges que celles du chef-lieu, les jardins moins étendus et moins soignés. Il est vrai qu’il est rare de rencontrer, même dans l’Inde, une ville aussi grandiosement dessinée que l’est Pondichéry.

L’industrie est très-développée dans le district. On y fabrique des toiles de Guinée, et on y trouve, de plus, des chantiers de construction qui fournissent, chaque année, au cabotage de nombreuses embarcations et au commerce des bâtiments d’un assez fort tonnage. Le mouvement commercial est très-animé sur ce point.

Dans ce district, de temps immémorial, le droit de propriété était reconnu aux indigènes, moyennant une redevance qu’ils payaient à l’État. Mais les propriétés agricoles restent indivises et sont exploitées en commun par des titulaires associés qu’on désigne sous le nom de myrasdars.

Il n’y a donc point à s’étonner de voir les terres cultivées avec beaucoup de soin, puisque ces terres sont les seules ressources, non-seulement de ceux qui les possèdent, mais aussi de nombreux auxiliaires qui ne reçoivent d’autres gages qu’une part proportionnelle sur les récoltes. Les cinq maganoms qui composent le district : Tirnoular, Nallajendour, Karikal, Kitchery et Nedouncadou, produisent du riz en abondance.

À l’époque où s’effectua la délimitation de notre fron-