nos mahaottes et les éléphants apprivoisés dont le concours est indispensable dans la poursuite des pachydermes ;
Il ne nous fallut pas moins de deux heures pour atteindre la branche la plus méridionale du Cavery et de trois autres heures pour aller de là au rendez-vous désigné. Toute notre troupe, le rajah en tête, était à cheval, et nous soulevions des flots de poussière, car notre escorte d’hommes se composait de plusieurs régiments. Nous traînions même à notre suite une batterie d’artillerie.
Le point vers lequel nous nous dirigeâmes est placé à peu près au milieu de la route, entre le Cavery et Madura ; nous rencontrâmes plusieurs bois avant de nous arrêter, mais ils sont entièrement dénués d’éléphants. Ceux-ci ne campent guère que dans les forêts touffues où ils trouvent autant d’air et d’espace qu’il en faut à leur colossale constitution.
L’île de Ceylan, avec ses montagnes étagées, ses forêts immenses, ses ravins profonds, est bien le terrain qui convient aux pachydermes. Aussi y deviennent-ils d’une taille et d’une force prodigieuses. Ceux que l’on rencontre dans le sud de la péninsule, même à la hauteur de Ceylan, sont loin d’être aussi gros.
On chasse les éléphants de plusieurs manières, soit à pied ou à cheval, en tirailleurs, courant les risques d’un duel dangereux, quelquefois affrontant une lutte