Page:Chauvet - L Inde française.djvu/326

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

une quinzaine de jours et sont restées infructueuses. En passant, j’ai profité de l’occasion pour visiter notre comptoir d’Yanaon, sur la côte d’Orixa, et notre loge de Mazulipatam, dans les Circars.

— De superbes pays, interrompit l’amiral.

— Très-beaux, en effet, mais Mazulipatam est à cent dix lieues de Pondichéry, et j’ai accompli cette traite pour voir une maison de garde surmontée d’un pavillon français, deux petits terrains habités par deux cents Indiens et une aldée de quelques familles, Francepett (Pett, en tamoul, signifie bourg), grande comme une des places de Paris.

— Yanaon est une ville charmante peuplée de sept mille habitants.

— Tout à fait charmante, précisément parce qu’elle est bâtie au confluent du Godavéry et de la rivière Coringny, mais il faut aller la chercher à trente lieues au-dessus de Mazulipatam, sous un climat accablant, et, comme je remplis mes missions en conscience, j’ai parcouru les 1430 hectares de son territoire par un soleil à rôtir un troupeau de bœufs en marche.

— Juger par soi-même est une excellente chose ; vous êtes revenu convaincu que ce comptoir est bien placé, que son sol est très-fertile et qu’on y fabrique des tissus et des statuettes en cuivre, en bois et en ivoire, qui ne manquent pas de mérite. Enfin, ne per-