troduire dans l’armée persane la discipline et l’instruction de la nôtre.
Avec l’autorisation du gouvernement français, et à l’expiration de son temps réglementaire, F… avait pris du service en Perse, et était arrivé assez vite au grade de général. Exilé par le nouveau shah à la suite d’une révolution de palais, F… avait fait sa malle, pris sa femme sous son bras et avait gagné Suez pour aller planter sa tente quelque part. Où ? Il n’en savait rien encore. Il avait d’abord songé à Rhodes. Sa rencontre à Suez avec le consul français l’avait décidé pour Maurice ; mais la présence de l’amiral de Verninac, se rendant à Pondichéry, le tiraillait maintenant de ce côté.
Il alla consulter sa femme qui ne sortait guère de sa cabine, et il revint nous apprendre que sa femme lui avait déclaré que tout lui était indifférent pourvu qu’on ne la forçât point à quitter la position horizontale.
Alors le général, pour sortir d’embarras, tira une pièce de monnaie de sa poche, la jeta en l’air en criant : « Pile pour Maurice ! face pour l’Inde ! » La pièce retomba face, et, F… serrant la main du consul, lui dit :
— Désolé de ne pas être votre commensal ; le sort a décidé : nous allons à Pondichéry.
Cette façon de se choisir une patrie m’a paru digne d’être mentionnée.
Quant à G… il paraissait alors avoir soixante ans. Il