Page:Chauvet - L Inde française.djvu/81

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tenti sur ces plages lointaines, et le plus grand des amiraux français, le bailli de Suffren, que, comme Masséna plus tard, on aurait pu appeler l’enfant chéri de la victoire, porta le dernier coup à la puissance anglaise à Trinquemale même, l’un des ports de Ceylan, le Gibraltar de l’Inde.

L’histoire nous apprend de quelle façon furent récompensés les héroïques soldats et les administrateurs éminents dont le but était de doter la France d’une colonie immense, à laquelle nulle autre ne saurait être comparée pour la richesse.

J’ai remarqué à Ceylan une coutume étrange : les hommes sont coiffés comme les femmes et portent les cheveux retenus par d’immenses peignes. Les femmes, elles, roulent leurs chignons qui tiennent sans l’aide d’aucun peigne.

Cette mode rappelle un peu l’un des usages d’une des tribus du Gabon, où, lorsque la femme accouche, le mari se met au lit en poussant des cris de douleur, tandis que la femme, malgré son état, l’accable de soins maternels.

L’île de Ceylan, même au temps où la Compagnie des Indes avait à sa solde l’armée et les fonctionnaires anglais, était administrée directement par un gouverneur et des dignitaires de l’État, ne recevant leur traitement que de la Couronne et ne dépendant que d’elle. La ville de Pointe-de-Galles est charmante. Le nombre