Page:Chauvet - L Inde française.djvu/93

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j’en suis sûr, une invitation présentée dans les termes les plus pressants. Il vous sera donc très-difficile, amiral, de vous y soustraire, et je crois que vous n’y songez pas.

— Ma foi, je ne résiste plus.

— Merci. Vous vous rencontrerez à ma table avec M. G…, consul de France à Maurice, et le général F…, votre compatriote, vos compagnons de route, je crois, qui ne résisteront point à l’éloquence de mon aide de camp.

— Vous avez tout prévu, milord, et à mon tour je vous remercie.

— À demain, ajouta lord H…, qui nous accompagna jusqu’à notre voiture.

Libres pour le reste de la journée, M. de Verninac et moi, nous nous engageâmes à pied dans le dédale des rues de Madras, en la compagnie d’un cicérone, laissant G… à ses ablutions et F… à son incomparable Zara.

Une vaste esplanade sépare la ville noire de la ville blanche. Le soir, cette esplanade, comme le Prado de Madrid et les Champs-Élysées de Paris, est le lieu de rendez-vous du beau monde. On y coudoie beaucoup d’officiers de la Compagnie des Indes ; les riches industriels s’y font admirer dans de magnifiques équipages traînés par des chevaux fringants.

J’y ai remarqué notamment de jeunes rajahs, pen-