d’alun, de sel et de nitre, je puis vous passer le tout à soixante-dix francs.
M. Fraichot. — Tenez, docteur, moi, je suis rond en affaires ; topez-là pour cinquante francs, et c’est marché conclu.
L’embaumeur. — Partageons la poire à soixante francs.
M. Fraichot. — Non, cinquante francs, je n’ai qu’une parole.
L’embaumeur. — Alors, adieu, je ne travaille pas à perte.
Mme Fraichot, bas à son mari. — Ajoute les dix francs, ou nous allons perdre la recette.
M. Fraichot, entêté. — Je te répète de te mêler de ce qui te regarde.
Mme Fraichot. — Écoute, Hector, depuis huit ans tu promets toujours de me faire voir le Courrier de Lyon ; donne les dix francs à monsieur et je te tiens quitte du Courrier.
M. Fraichot. — Tu t’y engages devant madame Cambournac ?
Mme Fraichot. — Je le jure.
M. Fraichot. — Allons, je fais ce que tu veux. (À l’apprenti.) Conduis monsieur là-haut, et ne touche pas au sucrier.
Scène VI
M. Fraichot. — C’était un sacrifice à faire, mais notre recette de demain est sauvée.
Mme Fraichot. — Après tout, le cousin nous