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Page:Chazel - Le Chalet des sapins, 1875.djvu/15

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le chalet des sapins

géants, les parrains du chalet, faisaient faction l’un à droite, l’autre à gauche de la façade. Nous autres enfants, nous habitions le deuxième étage. La chambre à coucher de mon père, son cabinet de travail et sa bibliothèque particulière occupaient le premier.

Au rez-de-chaussée se trouvaient, d’un côté, la salle à manger, l’office, la cuisine ; de l’autre, la salle d’étude, grande, claire, aérée, et la bibliothèque commune.

Le jardin comprenait un hectare (dix mille mètres de terrain). Ce n’était pas très-grand, mais tout y était si bien disposé que c’était pour nous le résumé même de toutes les beautés de la création.

Mon père y avait fait la part du potager et du verger assez large pour les besoins de la maison. Le reste appartenait aux fleurs, aux arbustes, aux gazons, à quelques beaux arbres qui ombrageaient les points où l’on allait chercher la vue de l’extérieur ; partout où il pouvait être agréable de s’arrêter, on trouvait des bancs et des tables rustiques. Au pied d’un grand saule, s’étendait dans ses rives vertes et fleuries ce que nous appelions notre lac ; c’était un petit réservoir d’eaux vives, ménagées par notre père pour l’ar-