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Page:Chazel - Le Chalet des sapins, 1875.djvu/176

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le chalet des sapins

— Est-ce que Gottlieb n’est pas avec nous ?… Est-ce qu’il ne serait pas le premier à nous dire de nous en retourner, s’il y avait du danger ?… »

Maurice voltigeait déjà en éclaireur sur les bûches du schlittweg, comme pour nous montrer le chemin.

Pour tout dire, les deux pas en question exigeaient une demi-heure de marche.

« Es-tu sûr de la route, au moins ?

— Très-sûr. Nous allons arriver. »

Le sentier s’élargit bientôt, et nous nous arrêtâmes devant une nouvelle clairière. Au-delà de la clairière, une éclaircie soudaine donnait jour dans la vallée, et Marguerite aperçut la route blanche qui nous avait amenés au pied, de la montagne.

« Tiens, dit-elle, le chemin de la maison !

— Tu vois qu’il est facile de s’y retrouver. Nous sommes au bout du voyage.

— Et ces fameuses cabanes ? C’est que je ne vois rien, mais rien du tout !…

— Là devant toi, derrière les arbres… »

Il lui fallut quelques minutes pour s’orienter. C’est que les cabanes dont il s’agit ne ressemblent nullement à ce que l’on peut rencontrer tous les jours, et véritablement la surprise de