qu’à suivre la vallée en droite ligne, et, puisque le chemin était libre, pourquoi ne pas pousser jusque-là ?
Maurice ne demanda pas mieux que de me suivre. Dix minutes plus tard, nous arrivions à la maison forestière.
Mais là, une première surprise nous attendait. Les volets de l’habitation étaient fermés ; nous frappons à la porte : personne.
« C’est naturel, dit Maurice, Burkardt a dû partir ce matin avec les autres.
— Lui, soit ; mais sa femme ?
— Elle sera allée à Wangenburg.
— C’est égal ; Michel aurait bien dû nous prévenir. Si nous nous mettions à crier, puisque le garde de Grendelbruch est au sommet de la côte, il nous entendra peut-être. »
Nous eûmes beau unir nos voix, crier sur un ton grave, crier sur un ton aigu ; l’écho seul nous répondit.
« Bah ! dit Maurice, nous sommes toujours bien ici pour attendre. Si nous allions boire, avant d’allumer notre feu ; j’ai très-soif, et toi ? »
C’était un moyen d’utiliser cette fameuse gourde que Maurice emportait invariablement avec lui. Je défais mon havre-sac, je le dépose