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Page:Chazet - Memoires souvenirs, oeuvres et portraits t2.djvu/144

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le prix selon le goût qui le domine et le sentiment qu’il préfère.

On ne pouvait pas dire que Mme Cottin fût ce qu’on a coutume d’appeler dans le monde une jolie femme, elle était mieux que cela : sa physionomie spirituelle et douce annonçait tout ce qu’on pouvait espérer de sa conversation, et ses yeux expressifs et tendres tout ce qu’on pouvait attendre de son âme.

Cette femme si remarquable, qui joignait à l’esprit le plus distingué la modestie la plus sincère, devenue célèbre malgré elle et trahie par sa propre gloire, est morte le 25 août 1807, presque au même instant que Le Brun le lyrique, Portalis et Valmont de Bomare : une seule de ces pertes aurait suffi pour faire placer ce jour au nombre des jours néfastes[1].

  1. Voici la note de ses ouvrages, avec la date de leur publication.
    Claire (FAlbe, 1 vol., 1798 ;
    Malvina, 4 vol. in-12, 1800 ;
    Amélie de Mansfield, 4 vol. in-12, 1802 ;
    Mathilde, 6 vol. in-12, 1804 ;
    Elizabeth les Exilés de Sibérie, 1 vol., 1806.