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A mon compatriote et ami Arthur Ranc.
Par un matin, souriant dans la brume,
O vieux Poitou, tu parais à mes yeux,
Avec tes prés où paissent les grands bœufs,
Avec tes bois que le genêt parfume !
Tout parle ici de mon lointain passé :
De blonds enfants c’est un essaim folâtre ;
C’est un refrain qui m’a jadis bercé,
Et que là-bas va répétant le pâtre.
Rives du Clain, ô mes amours,
Avec bonheur je vous revois toujours !
Je vous revoie, témoins de mon enfance,
Riants coteaux de moi si bien connus,
Prés verdoyants où souvent les pieds nus
J’allai courir, riche d’insouciance.